Des études menées en Côte d'Ivoire ont montré que les menstrues affectent la performance scolaire des filles. Beaucoup de filles ont noté qu’elles manquent des cours ou des jours d’école pendant la période de leurs règles. Parmi les causes, figure la nécessité de rentrer chez elles si leurs règles surviennent quand elles sont à l'école, quand elles ont des fuites ou taches de sang sur leurs vêtements pendant la journée scolaire, et lorsqu’elles ressentent des douleurs abdominales. Par ailleurs pendant le temps passé à l’école, la peur de sang et les douleurs abdominales peuvent influencer la concentration et empêcher les jeunes filles de participer s’il leur est demandé de se mettre debout ou d’aller au tableau. En plus des impacts sur la scolarisation, pour les jeunes filles ivoiriennes, les menstrues créent aussi des défis d’ordre psychologique. La période des menstrues est une période de gêne, de honte, de peur et de stress pour la jeune fille. Ceci est en partie dû à un manque d'information et de discussion sur les menstrues et sur la façon de les gérer. Une grande partie des filles n’ont pas entendu parler des règles avant qu’elles ne les aient eu pour la première fois, et beaucoup de filles en ont peur à cause de cela. Serait-ce par manque d’installations, d’informations ou de produits d'hygiène que les jeunes filles perdraient 20 % de leur temps scolaire par an ? La solution, c’est la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM). Cette expression désigne l’accès à des informations, une préparation et un soutien adaptés qui permettent aux jeunes filles de gérer leurs menstruations de manière hygiénique, avec dignité et en toute sécurité.