ENSEMBLE, NOUS POUVONS CHANGER LES REGLES

En 2022, les règles sont encore un tabou, jusqu'à quand ? 55 % des filles en CIV estiment que les règles sont un sujet tabou à l'école, et 35 % d'entre elles ont honte de les avoir. C'est le cas du témoignage de Fatou qui a vécu une scène de ce genre en classe :« Quand on était en cours de science, il y avait une fille qui avait ses règles. Elle a eu une fuite, il y a eu du sang sur sa chaise qu’elle n’avait pas vu. Quand elle s’est levée pour sortir de classe, tout le monde a remarqué qu’elle avait une tâche, et elle s’est fait humilier. Tout le monde a ri d’elle. Elle n’est pas revenue pendant 3 ans, elle avait changé d’école ». Nombreux considèrent les règles comme sales,35 % des jeunes femmes avouent qu'elles ou une de leurs proches ont déjà subi des moqueries ou des humiliations à ce sujet à l' école comme le cas de l'amie de Fatou. Toujours en CIV, le manque d'argent pour payer des protections hygiéniques, pour se changer lorsque les vêtements sont tachés, font que les jeunes filles manquent, en moyenne, l'école cinq jours par mois à cause de leurs menstruations. Ainsi, lorsqu'elles ont leurs règles, la puberté signe, la plupart du temps, l'arrêt de la scolarisation des filles. Il reste encore beaucoup à faire .

Pour palier à cela, 05 responsables scouts de l'association des éclaireuses et éclaireurs unionistes de Côte d'Ivoire ont initié une caravane connue SOYONS REGLO. Projet qui a pour but de fournir aux écoles des outils pour maintenir les filles à l’école pendant toute la durée de leurs règles. Les filles représentent 50 % des collégiens. Pourtant ce sujet demeure, aujourd’hui encore, irrationnellement tabou. Cela nuit aux jeunes filles et à leur épanouissement. Au-delà d’un déficit d’information, le sujet impacte leur scolarité : difficultés à se concentrer ou à suivre sereinement les cours et un absentéisme plus ou moins régulier. Les règles à l’école représentent un enjeu de santé publique. Projet entamé à Abidjan dans plus de 04 établissements scolaires, les scouts ont décidé de faire bougé les lignes pour la santé et le bien être des filles en brisant le tabou autour des menstruations.

Ce projet a eu un impact car nous avons sensibilisés 300 filles sur: LA BONNE GESTION DE L'HYGIENE MENSTRUELLE, LES RISQUES LIES A LA MAUVAISE GESTION DES REGLES,L'UTILISATION DES SERVIETTES HYGIENIQUES,LES GROSSESSES PRECOCES EN MILIEU SCOLAIRE,LES RISQUES LIES AUX AVORTEMENTS CLANDESTINS,LA FREQUENTATION DES CENTRES DE SANTE AFIN DE BENEFICIER DES BONS CONSEILS DES SAGES FEMMES.

Le projet nous a enseigné que lorsque la menstruation n’est pas gérée de façon appropriée, elle perturbe le quotidien et la scolarité des filles et des adolescentes. En raison du manque d’installations ou d’un sentiment de honte, les filles manquent souvent des jours d’école lorsqu’elles ont leurs règles, ce qui entrave leur accès à l’éducation et affecte leurs résultats scolaires. Toutes les filles et les jeunes femmes doivent avoir accès aux informations exactes sur la menstruation, ainsi qu’aux équipements sanitaires adaptés dans tous les espaces publics, en particulier dans les écoles. AUCUNE FILLE NE DOIT ÊTRE PRIVÉE D’ÉCOLE À CAUSE DE SES RÈGLES. ENSEMBLE, NOUS POUVONS CHANGER LES REGLES

Number of participants
500
Service hours
3000
Beneficiaries
500
Location
Côte d'Ivoire
Topics
Civic engagement
Sexual and reproductive health
Literacy
Initiatives
Health and Wellbeing
Skills for Life

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