LA PRECARITE MENSTRUELLE ON REGLE CA
500 millions de femmes seraient confrontées chaque mois à la précarité menstruelle. En cause ? Les tabous autour des règles, le poids des traditions, le manque d’information, la difficulté d’accès aux protections périodiques ou encore l’extrême pauvreté. Ces femmes qui subissent cette précarité sont souvent contraintes de choisir entre les règles et le reste. Dans certains pays en développement, les jeunes filles qui ont leurs règles restent cloîtrées chez elles au détriment de leur scolarité, d’autres n’ont pas d’accès direct à l’eau et vivent leurs cycles menstruels dans des conditions d’hygiène déplorables. Dans le monde du sport, malgré ses avancées, à s’accommoder de la physiologie féminine, il reste un tabou surtout la majorité de l'encadrement technique est constitué d'hommes
Le meilleur moyen de combattre un tabou c'est d'en parler, de le montrer et ainsi de briser la loi du silence qui l'entoure. Nous avions initié une série de discussion avec une équipe féminine de rugby à abobo, commune de la ville d'Abidjan, Capitale économique de la Cote d'Ivoire. Elle s'inscrivait dans le cadre de notre projet de lutte contre la précarité menstruelle dénommée SOYONS REGLO. L'atelier avait pour thème LES REGLES UN SUJET TABOU. Nous avions débattu pendant 2h sur ce phénomène.
l'atelier a réuni une soixantaine d'athlètes."Ce sont des trucs de filles", "Le premier jour est toujours difficile. J’ai mal et en plus je dois pratiquer du sport. Je ne pouvais pas aller contre ma nature. J'aimerais pouvoir être un homme sur le coup afin de ne pas avoir à souffrir de ça" c'étaient les propos que nous entendions de la bouche des athlètes. l'heure était venue de briser le silence et d"abattre les clichés. Ce témoignage est symptomatique du peu d’importance encore accordée par les instances sportives à la santé reproductive des femmes athlètes. Les menstruations, en l’occurrence, restent enveloppées d’un tabou tenace, y compris dans le rang des principales concernées. Les termes utilisés par ces athlètes lors de notre échange pour évoquer son mal-être sont à cet effet révélateurs. 60 filles ont été enseignées sur la transformation du corps et aussi nous leur avions dit de ne pas fait de ça un problème car c'est un fait psychologique. nous avions ensuite distribué des serviettes hygiéniques et les moyens d'utilisation conforme selon les règles hygiéniques.
Grâce au travail acharné de notre association par le bien de son projet SOYONS REGLOS, la question des règles prend de plus en plus de place dans les débats, allant même jusque dans les sphères gouvernementales. Le combat est loin d’être achevé, certes, mais force est de constater que désormais on ose aborder le sujet de la précarité menstruelle sans tabou, et nombreux sont ceux qui s’activent pour extirper les femmes de cette précarité. AVEC SOYONS REGLO, LA PRECARITE MENSTRUELLE, ON REGLERA CA