L’éducation à la paix est une responsabilité qui doit être portée par tous les acteurs de la société. Elle commence bien sûr à la maison, où la famille, pilier fondamental de la société, s’efforce de transmettre des valeurs traditionnelles et saines aux enfants, en s’engageant dans un effort pour former leurs consciences. Les plus jeunes générations méritent une éducation fondée sur des valeurs, qui renforce le respect, l’accueil, la compassion et l’égalité, condition de leur épanouissement véritable. Il importe donc que tous les acteurs qu’ils soient publiques, privés, confessionnels ou non, fassent tout leur possible pour soutenir les parents dans leur tâche délicate d’éduquer leurs enfants en les rendant sensibles à ce qui est bon et vrais. Plusieurs facteurs poussent les jeunes à s’engager dans des pratiques sociales néfastes s vis-à-vis d’eux même en particulier et de la communauté en générale. Le Niger n’échappe pas aux problèmes auxquels sont confrontés de nombreux pays Africains, tel que le chômage, la pauvreté, la consommation et le trafic des drogues, la déscolarisation, ainsi que la présence des voix extrémistes. En générale, les jeunes sont laissés à eux-mêmes, n’ont pas d’activités positives à faire que de développer des comportements déviant qui peuvent conduire à des formes de violences, véritables menaces pour la cohésion sociale et le développement durable. Quant à ce dernier, il constitue un enjeu majeur pour nos pays en voie de développement. En effet, il existe très peu d’accès à l’information sur le développement économique et socioprofessionnel pour les jeunes. Cette situation diminue la capacité des jeunes à s’intégrer dans les instances de prises de décisions et des initiatives allant dans le sens de leur participation active d’une part aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et d’autre part dans la transition de ces derniers vers les Objectifs pour un Développement Durable (ODD). En outre, le Niger à l’instar des autres pays subsahariens sont confrontés aux contingences climatiques (désertification, rareté et mauvaises répartition des pluies…) qui ont pour conséquences une précarité manifeste des conditions de vie des populations. Cette précarité due aux changements climatiques n’épargne pas les autres pays africains qui, également, subissent de plein fouet les effets climatiques, l’ensablement et la déforestation due aux actions humaines. A cet égard, on assiste de plus en plus, aujourd’hui, à la mise au point d’initiatives publiques et privées, à l’image de l’effort considérable des jeunes scouts universitaires soucieux de ces enjeux, qui apportent ainsi leur contribution à l’édifice. Les universitaires étant les Elites des Pays d’Afrique doivent être à l’avant-garde des processus de consolidation de la paix et d’un véritable développement Durable, à travers le scoutisme. Le scoutisme est un mouvement international visant à permettre aux jeunes de participer au développement en tant que membres actifs de la communauté locale et international, à travers la méthode d’éducation par l’action. C’est ainsi que pour créer une synergie d’action entre les scouts universitaires de l’Afrique , l’association des scouts du Niger à travers le District scout Universitaire de la région scoute de Niamey, s’est vue proposer l’organisation de ce forum régional des Scouts Universitaires d’Afrique, en commun accord avec les scouts universitaires du Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Sénégal, Togo, entre autres, sous le thème : «l’éducation à la paix et au développement durable à travers le scoutisme universitaire comme outil d’intégration Africaine». La méthodologie participative de ce forum cherche à identifier des bonnes pratiques suivant des thématiques aussi riches que variés sur le rôle et devoir de la jeunesse scoute Universitaire Africaine dans le développement durable et la consolidation de la paix.