La Côte d’Ivoire participe à la lutte contre les mutilations génitales féminines
L’ONU estime qu’au moins 4 millions de filles sont exposées chaque année aux mutilations génitales dans le monde. En Côte d’Ivoire, les mutilations génitales féminines sont toujours pratiquées dans certaines régions. Rien qu’en Janvier 2021, 10 cas d’excision ont été recensés. Les victimes portent avec elles des séquelles toute leur vie et leur santé est mise en péril. Consciente de son devoir, l’Association des Scouts Catholiques de Côte d’Ivoire, à travers son démembrement territorial, qu’est la Région de Yopougon s’est engagée dans cette lutte et participe à l’objectif de l’ONU qui veut mettre fin à ces pratiques d’ici 2030
Le 6 février, à l’occasion de la Journée Internationale de tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, le département Leadership féminin de la région de Yopougon a organisé une marche de sensibilisation contre les mutilations génitales que les femmes subissent toujours dans certaines région de la Côte d’Ivoire.
Tout au long de cette marche, les scouts brandissaient des pancartes avec des messages forts pour dire NON aux mutilations génitales, et sensibilisaient la population sur le sujet. Cette marche a été animée par deux temps forts, deux interventions de femmes spécialistes dans le domaine.
Tout d’abord, Mme Kouakou Nathalie, présidente de l’ONG Vivre Sans Violence a pris la parole pour aborder et expliquer différents sujets liés à ces pratiques et lever une zone d’ombre pour beaucoup de personnes qui ne connaissaient que quelques vagues notions sur le sujet.
Voici les différents sujets abordés :
- Le contexte historique et les raisons de ces pratiques
- Les différents types de mutilations génitales féminines qui existent
- Quelques chiffres sur le nombre de victimes
- Ce que dit la loi sur ces pratiques
Ensuite, une Sage-Femme de la Case Blanche a pris le relais pour aborder les conséquences des mutilations génitales féminines d’un point de vue de la santé et de la vie en général de la jeune fille ou de la femme. La Sage-Femme a donc énuméré un bon nombre de conséquences désastreuses pour les jeunes filles et les femmes victimes de ces pratiques et a pu expliquer l’impact de ces conséquences dans la vie de la femme.
Les deux intervenantes ont apporté leur expertise et ont participé à la réussite de la sensibilisation car se sont deux femmes qui ont des connaissances solides concernant les mutilations génitales féminines. Elles ont pu transmettre leurs connaissances, essentielles afin de mettre fin au mutilations génitales. De nombreuses personnes n’ont pas assez d’informations ou connaissent mal le sujet pour réellement comprendre l’urgence de stopper ces pratiques. Grâce à cette marche et aux deux interventions, le message est passé et les Scouts sont sur la voie pour STOPPER les mutilations génitales féminines d’ici 2023.